Un film de Woody Allen avec Kate Winslet, James Belushi, Justin Timberlake et Juno Temple. Terriblement rétro avec son décor années 50 (la plage et le Luna Park de Coney Island), sa structure théâtrale, son style et sa philosophie si allénienne, c’est-à-dire radicalement noire. La vie n’est qu’une suite de hasards auxquels des humains pathétiques essentiellement irrationnels cherchent à donner un sens qui leur échappe toujours. Inspiré des oeuvres (pas exactement lumineuses) du dramaturge Eugene O’Neill (Nobel 1936), la pièce de théâtre filmé (avec un travail remarquable de variation de lumière sur le visage de Kate Winslet) emporte le morceau grâce au jeu des deux acteurs principaux qui donnent tout ce qu’ils ont. Mais il est possible que des raisons idéologiques m’empêchent d’être plus enthousiaste…