Un film de Taylor Sheridan avec Jeremy Renner et Elizabeth Olsen. Dans la nature rude du Wyoming, à la frontière de la réserve indienne Arapaho, les hommes peuvent se montrer plus violents encore que la nature. Comment surmonter un traumatisme atroce… la perte d’un enfant, d’une jeune femme, broyée par des hommes pires que des bêtes? Comment ne pas être saisi par le désespoir ou un désir de vengeance qui tous deux détruisent l’âme? Péché originel dans une nature immaculée, résilience têtue d’hommes plus tendres qu’ils n’apparaissent, Indiens affrontant la vie ténue des ‘réserves’… Thriller écrit par le scénariste de Sicario et Comancheria qui m’avaient tous deux fort impressionné, Wind River fait montre des mêmes qualités. Lorsque surgit la cruauté violente à l’état pur, Sheridan (comme beaucoup de ses contemporains) ne nous épargne rien. Mais il est aussi capable de montrer des êtres humains qui se respectent, s’estiment et savent se soutenir dans le silence partagé. Pour cet ‘aussi’, qu’il soit remercié.