Une série (Keshet-NETFLIX) de Omri Givon, de une saison en 10 épisodes de 45/50′ environ, avec Tomer Capon, Michael Aloni, Ninet Tayeb, Vanessa Chaplot, Moshe Ashkenazi (2018). La série suit le destin de quatre soldats étroitement unis depuis leur appartenance à la même brigade golani et leur participation à la guerre du Liban de 2006 et qui portent tous un traumatisme fort. Nous les suivons sur trois périodes: 2006, 2008 et 2017. Ils représentent différents milieux de la société israélienne (ultra-orthodoxes exceptés naturellement). Un peu comme Hatufim/Otages, la série a pour thème principal la question du stress post-traumatique et donc l’impact des guerres sur les jeunes israéliens et cette dimension a été psychologiquement bien travaillée. L’intrigue tourne autour du fait que plusieurs de ces hommes ont été très liés à une jeune femme (un était son frère, deux en ont été amoureux) disparue tragiquement dans un accident en Colombie. Mais voilà que l’un d’entre eux, établi sur place, semble la reconnaître sur une photo. Mais est-ce bien elle? La série commence très bien avec un excellent premier épisode avant de s’étirer un peu en longueur (comme souvent dans le genre; il y a notamment aux ep. 7/8 un long détour, pas inintéressant, mais qui casse le fil narratif): les acteurs sont globalement bons (même si Yaeli est moins convaincante), le rythme bien tenu, le jeu des flashbacks assez réfléchi et maîtrisé (il est au cœur du projet puisque celui-ci porte d’abord sur la mémoire du trauma). A voir pour pratiquer son hébreu et si l’on s’intéresse à la question du traumatisme, qu’il soit familial ou de guerre.