Quand nous voyons le monde d’aujourd’hui, les motifs de désespoir ne manquent pas. C’est un des moteurs du malthusianisme occidental contemporain. L’auteur en dresse une liste lucide et honnête. Alors s’agit-il pour les chrétiens d’être des optimistes? Non. « Et si espérer, c’était d’abord renoncer à tous les faux espoirs ? Refuser d’idéaliser le passé. Refuser de sublimer l’avenir. Dire non au fantasme de la restauration glorieuse et non à l’illusion de l’exaltation apocalyptique ». Ni optimistes ni pessimistes donc mais vivant avec l’espérance. L’espérance se place en Dieu et en Dieu seul. Nous croyons que la vie vaut la peine d’être vécue parce qu’elle nous est donnée pour aimer et qu’aimer est toujours possible: « Espérer, ce n’est pas mentir ou se voiler la face, mais croire que l’amour est plus solide que le reste, parce que, contrairement à nos ambitions, nos richesses et nos conflits, tout ce qui nous distrait trop souvent de l’essentiel, l’amour a les promesses de l’éternité ». Alors que la peur saisit beaucoup de monde, que les sirènes d’une restauration d’une chrétienté défunte sonnent aux oreilles de certains comme une ‘solution’, ce livre plaide pour une foi nue et courageuse. Un livre qui touche à l’essentiel de ce que signifie être croyant aujourd’hui…