Comme il nous est dur de dire adieu à notre cher Eraste Petrovitch ! En effet, il s’agit du dernier épisode de cette immense série. Nous sommes en juin 1914 et la crise couve en Russie. Akounine est un maître du roman-feuilleton à suspense mais il nous fournit ainsi une peinture de la réalité politique et sociale de la fin de l’empire des tsars qui vaut bien des livres d’histoire. Nous sommes à Bakou la capitale du pétrole russe et aussi mondial. Tensions entre Arméniens et Azéris, rivalités des groupes révolutionnaires divers, syndicats des pétroliers, agents allemands et bandits des montages font de cette ville cosmopolite un mélange explosif et coloré. En outre Akounine continue à nous partager les réflexions existentielles et philosophiques de notre russe si japonais (kanji inclus!). Certes il y a quelques longueurs, surtout au milieu, mais la fin est spectaculaire et tout à fait idoine.