[The escape] Un film de Dominic Savage avec Gemma Arterton et Dominic Cooper. Une femme s’est mariée jeune avec un homme d’un milieu plus humble que le sien: il travaille dur et réussit bien: ils sont deux enfants charmants et vivent dans une maison de la lointaine banlieue londonienne. Ils sont out ce qui correspond aux signes extérieurs de succès. Mais la vacuité de sa suburban life la plonge dans une dépression qui la mine. Nulle vie culturelle ou spirituelle. Les courses au supermarché, la sortie de l’école et un mari qui rentre du travail fatigué, parle peu et n’a pas beaucoup de tendresse dans sa façon d’aimer sa femme. Le portrait est sans concessions à la limite de la caricature mais il pose une vraie question. Une mère demeure une femme et elle a – le plus souvent – besoin d’une vie sociale et souvent professionnelle, en tout cas d’une vie intérieure. Mark le mari de Tara peine à la comprendre. N’est-il pas un mari modèle et aimant? Un jour Tara craque et part à Paris sans aucune idée de ce qu’elle va faire. Elle y fait deux rencontres qui la font réfléchir sur ce qu’elle vit et désire. Elle a soif de reprendre des études artistiques car elle aime dessiner et a un bon goût de crayon. J’aurais aimé qu’à la fin nous soit signifié plus clairement qu’une parole a eu lieu dans le couple et qu’elle tentera d’équilibrer sa vie. Sans aucune racine spirituelle et vu le caractère du mari, la partie ne serait pas gagnée pour autant (disons que ses chances seraient plus faibles) mais on y croirait un peu plus. Du classique certes, sans génie, mais qui permet d’évoquer la question toujours délicate et capitale de la conciliation entre maternité et féminité.