Prix Nobel en 1961, Ivo Andrić, avait publié ce roman en 1945. Nous voici à Visegrad, au bord de la Drina, à l’est de la Bosnie non loin de la Serbie. Un grand vizir y fit construire un pont magnifique de onze arches de pierres au 16ème siècle et ce pont rythme la vie des habitants tant musulmans que serbes. Dans un style unique, mélange de conte oriental aux allures de légende et de chronique médiévale, bref dans un style qui unit l’Orient et l’Occident, Andrić, nous parle avec affection et humour de la vie quotidienne au bord de la Drina: histoires d’amour contrariées, contrecoups des soubresauts politiques, se mêlent dans un récit fleuve mais qui n’ennuie jamais. C’est pétri de sagesse et d’humanité et permet d’entrer dans un monde disparu.