Etrange de lire ce livre après Padura, L’homme qui aimait les chiens, car étonnamment on retrouve les deux mêmes époques, les deux mêmes grandes épreuves: le stalinisme (ici les déportations de 1933 sur l’île de Nazino) et la guerre civile espagnole et son impact sur la société espagnole encore aujourd’hui (ici un ancien communiste espagnol et son ami d’enfance un policier franquiste): le rythme est ample, l’écriture belle et précise, la construction narrative complexe mais sans excès. J’ai éprouvé une certaine réticence intérieure sur le ton, la philosophie sous-jacente que je ne sais pas trop comment décrire; peut-être quelque chose à mi chemin entre un spinozisme facile et un cynisme excessif. Il y a un côté post-chrétien, désabusé, vide, dont j’ai souffert: je pense à des passages comme « los únicos hombres de buena voluntad yacian sepultados bajo la nieve » ou « Lo que lo ofendía era tu cobardía, la negación a aceptar tu verdadera naturaleza. Tú appelabas a la ética para torturar e matar y él simplemente lo llamaba pragmatismo. El estaba convencido de la inevitable naturaleza corrupta del ser umano y tú lo escondías todo en una repugnante teoría del idealismo » ou « así avanzaba el mundo, despacio, con pequeños gestos heroicos y estériles. De generación en generación. Ceci dit, qui n’enlève rien au mérite de l’oeuvre et doit davantage à mon paysage intérieur, les personnages sont bien vivants et certaines scènes inoubliables. Un livre fort.
Amir
Ce livre devrait être taggé « roman policier ». Blog très intéressant. Merci
Marc Rastoin
merci! je mets à jour!