Un film de Jason Reitman avec Charlize Theron, Mackenzie Davis, Mark Duplass et Ron Livingston. Une femme américaine ordinaire s’apprête à accoucher de son troisième enfant. Si la fille aînée ne pose pas de souci particulier (sinon l’attention que requiert chaque enfant!), le second fils, Jonas, a une forme d’autisme et son comportement (entre autres) épuise la mère. Le couple est uni mais le père travaille comme un fou, s’endort en jouant à des jeux vidéos débiles et ne sait pas trop quoi faire avec l’épuisement de sa femme. La vie spirituelle de la famille est nulle tout comme sa vie culturelle (ou sexuelle for that matter). La dimension sociale-amicale est quant à elle également quasi absente. Porté par une Charlize Theron qui s’est formidablement enlaidie pour jouer (comme elle l’avait fait dans Monster), ce film veut aborder des thèmes graves comme la dépression post-partum, la conciliation de la féminité et de la maternité, la routine de la vie conjugale qui donne l’impression de passer à côté de ses rêves, la difficulté à voir ce qui va et qui est sous les yeux et ce que l’on a bâti. La scénariste a l’âge de son héroïne, 40 ans, et a voulu poursuivre dans la veine de son premier film Young Adult (déjà avec C. Theron) en 2012. Mais ce premier opus était selon moi meilleur. La dimension didactique est ici trop évidente et l’histoire trop ténue: de ce fait, même si la prestation de C. Theron est convaincante et si le film pose de vraies questions, il n’atteint pas entièrement sa maturité cinématographique.