[Le sympathisant] Alors que Saïgon s’apprête à tomber, en avril 1975, un général catholique de l’armée du Sud cherche un plan de sortie et s’appuie sur son aide de camp et homme de confiance, un métis débrouillard, le narrateur. Ce qu’il ignore, c’est que cet homme est un agent double et travaille en vérité pour le Viet Cong. Ce livre, qui a obtenu le prix Pulizer 2016, est d’une grande force narrative. Nous apprenons les choses sans hâte, l’humour et la sobriété du narrateur se combinant avec bonheur. Il y a des paragraphes d’une incroyable lucidité sur les USA, ce pays dont beaucoup d’habitants, au mépris de l’évidence, pensent encore qu’il est le plus grand, le plus juste et merveilleux au monde. J’ai été frappé par l’écriture qui semble ne pas payer de mine mais réussit néanmoins à être redoutablement efficace. J’ai été un tantinet déçu par la fin, que j’ai trouvée un peu longue et pas entièrement en phase avec ce qui précédait… Mais un grand roman néanmoins.