John Dyer est un ex-journaliste. Veuf inconsolé de sa première femme, et divorcé déçu de sa seconde épouse, il revient en Angleterre avec son fils de douze ans et un héritage lui permet de l’inscrire dans une chic école privé d’Oxford, celle-là même où il a étudié. Là il fait, au bord d’un terrain de foot car leurs deux fils sont dans la même équipe, la rencontre de Rustum Marvar, un obscur scientifique iranien venu travailler dans un labo. La confiance va naître entre eux et du coup être le moteur de l’histoire. Shakespeare révèle le même sens de l’écriture et de l’intrigue qu’il avait développé dans Heritage (https://www.marcrastoin.fr/heritage-de-nicolas-shakespeare/) et l’atmosphère des écoles privées d’Oxford et la de faune internationale qui y envoie ses enfants, est bien rendu. Au-delà de l’intrigue, un peu inchoative dans al deuxième partie, le roman parle d’émotions très humaines, de solitude et de perte comme de paternité. J’ai trouvé la première moitié géniale et la fin un peu plus laborieuse comme s’il ne savait comment finir. Je vois que j’avais eu le même problème avec Heritage. Cela dit, il y a effectivement un talent certain pour transcrire une ambiance d’espionnage internationale et certains dialogues de la deuxième partie valent le détour. Pour les amateurs de thrillers politiques oppressants et d’atmosphère britannique…