La vingtième aventure du tandem Lynley-Havers nous emporte dans l’ouest de l’Angleterre. Un diacre anglican, apprécié de tous, très engagé dans toute sorte d’actions sociales, est retrouvé mort dans les locaux de la police locale après qu’un coup de téléphone anonyme l’ait accusé de pédophilie. L’enquête conclut à un suicide mais le père du diacre, homme politique influent, ne croit pas à cette version et demande à New Scotland Yard d’enquêter à nouveau. A partir de là, nous sommes au plus près du travail d’enquête de terrain, de ses lenteurs et de ses moyens. Parallèlement, nous suivons la façon dont l’alcoolisme de la DCS Isabelle Ardery s’aggrave. Elisabeth George construit une intrique soignée et les situations familiales malsaines tout comme les malaises des jeunes étudiants anglais sont décrits avec une précision chirurgicale. Le seul reproche se trouve dans la relative longueur de l’ensemble qu’une plus grande retenue dans certaines descriptions de détails secondaires aurait pu limiter. Un excellent polar psychologique cependant où Lynley et Havers sont à leur meilleur.