[En français L’Arbre-Monde] Powers entrelace l’histoire de différents humains qui vont se retrouver autour de la défense des derniers sequoia de la côte ouest des USA. Livre très ambitieux, remarquablement écrit, prenant. J’ai eu toutefois une difficulté avec le dernier tiers. Je dirais donc que le 1er tiers est génial, brillant, passionnant: nous entrons en peu de mots dans la vie de plusieurs personnes d’origine et d’âge différent et ils nous deviennent immédiatement familiers; la deuxième partie est bien faite et nous plonge dans le monde des activistes écologistes. La dernière plus confuse, à la limite de la Science fiction et du new age, m’a moins convaincu. Néanmoins j’ai énormément appris sur le monde des arbres et leurs modes de communication. Que l’humanité soit engagée dans un processus de destruction de son environnement qui devient un processus d’autodestruction, est un fait que le récit permet de « réaliser » au sens de Newman davantage qu’avec de pures informations. Comme le dit Powers: « The best arguments in the world won’t change a person’s mind. The only thing that can do that is a good story » (481) ce qui ne peut que nous faire penser à la Bible.