J’avoue que je n’avais pas envie de retrouver Bernie Gunther pendant la seconde guerre mondiale. Le fait que Philip Kerr ait choisi de situer ce dernier opus sur la côté d’Azur en 1954 était un atout, tout comme le fait qu’il ait choisi d’introduire l’écrivain Somerset Maugham dans l’équation. Ce n’est ni un grand thriller ni un grand roman mais un bon divertissement: une sorte de Eric Ambler up-to-date. Kerr a un personnage attachant, des péripéties bien distillées et surtout un sens très sûr des dialogues bien troussés. Voir un anglais se replonger ainsi dans la trahison des anciens de Cambridge, agents doubles au service des Soviets, Burgess et Maclean, et l’incompétence des MI5 et MI6 a quelque chose de… satisfaisant. Sera très bon pour un court voyage en avion ou une soirée de vacances.