[Dans le grand cercle du monde] Nous sommes au début du 17ème siècle en pays huron, plus exactement wendat: la vie s’écoule, immuable, mais des êtres étranges sont arrivés à l’est: ils (les Français) ont insisté pour que des corbeaux », des jésuites, viennent vivre au milieu d’eux cherchant à introduire leur nouvelle religion. Au sud, armés par les Anglais, la confédération iroquoise s’enhardit dans ses raids en terre huronne. Un monde va basculer. Nous sommes littéralement plongés dans le quotidien des hurons, leurs croyances, leurs modes de vie, leurs relations à la terre: on pourrait presque appeler ce roman un ‘ethno-roman’ (comme il y a des ethno-polars) tant il est incroyablement historiquement bien documenté (s’appuyant entre autres sur les relations de Jean de Brébeuf). Épique, humain, terriblement éprouvant parfois (les tortures sont d’un ‘raffinement’ inouï), nous pleurons et rions avec eux. Un roman d’une très grande force tant littéraire qu’humaine.