En trois courts actes, Julian Barnes évoque la figure du compositeur Dmitri Dmitrievitch Chostakovitch. Avec sa prose précise et sobre, il nous fait traverser les années staliniennes tout comme le dégel khrouchtchevien à travers les pensées de ce musicien cherchant tout à la fois à survivre et à ne pas trahir irrémédiablement sa conscience. L’écriture est comme toujours remarquablement efficace et concise. Seul le fait que les écrits sur la dictature communiste en Russie sont bien connus et qu’il y a du coup comme un effet de ‘déjà-vu’ m’empêche d’être emballé. Mais on ne sera pas déçu.