[La neuvième heure en français] Plongée dans la vie des quartiers populaires irlandais de Brooklyn au début du 20ème siècle, ce roman a l’originalité d’avoir parmi ses personnages principaux des religieuses. Membres d’une congrégation apostolique soignante, elles vont de maison en maison, ne reculant devant aucune tâche ingrate, offrant soutien concret et moral à une population dont la vie est très rude. La langue est belle sans jamais prendre le devant de la place. Peu à peu, le descendant d’une jeune femme recueillie par les sœurs après le suicide de son mari, prend la parole brièvement ce qui créé une sorte d’effet de curiosité: dans quelles circonstances se mariera-t-elle? J’ai trouvé la première partie presque parfaite et la seconde un peu plus laborieuse. C’est aussi le récit d’une église et d’une foi qui n’existent plus et qui, malgré leur failles, n’étaient pas sans grandeurs.