Lucrezia, une jeune princesse florentine, est l’une des filles de Cosimo de’ Medici et Eleonora de Toledo sa femme. Dès son enfance, elle se distingue par un caractère entier, artiste et un tantinet autiste. La voilà à seize ans, suite au décès d’une sœur aînée, fiancée au prince héritier de Ferrare. Comment va-t-elle survivre dans ce nouvel environnement? Quels sont les vrais sentiments de son époux, dix ans plus âgé qu’elle? Maggie O’Farrell s’appuie certes sur l’histoire mais invente la personnalité et les mouvements intérieurs de cette jeune femme prise dans une société corsetée où elle doit assumer son rang. L’écriture est toujours superbe mais, comme dans le précédent, il me semble qu’elle néglige fortement la foi et le facteur religieux, pour lequel elle n’a sans doute pas d’accointances intérieures. C’est dommage. En outre, c’est un peu longuet. Mais cela reste un beau portrait de jeune fille et une plongée dans la Florence des Medicis et la Ferrare des Este.