[Le témoin solitaire] William Boyle aime écrire sur les rues de son quartier fétiche: Gravesend à Brooklyn, New York. Nous voilà dans un monde d’italo-américains plus ou moins en déshérence. Nous allons suivre caméra à l’épaule Amy, une jeune femme italo-américaine: elle a mené une ‘vie de désordres’, très party-girl, mais elle vit maintenant très modestement tout en aidant à la paroisse, en visitant notamment les personnes âgées pour leur porter la communion. Suite à l’une de ces visites, elle assiste à un meurtre rapide commis au couteau dans la rue. Le meurtrier l’a-t-elle vue? Le connait elle? Une course s’engage. Il y a beaucoup d’humanité et de tendresse pour ses personnages. J’ai souffert des choix de Amy et j’aurais tant aimé qu’elle s’appuie davantage sur ses mois de piété. Mais je peux comprendre aussi le poids des traumatismes qui ont marqué précocement sa vie. disons que du coup j’ai davantage aimé la première moitié que la deuxième mais cela reste un bon noir, très américain, où l’on croise un vieux prêtre sympathique et au fait de la vie de son quartier. Il y a au fond un petit côté Flannery O’Connor dans Boyle…