[Un outrage mortel] C’est toujours un bonheur de retrouver notre ami le commissaire Gamache. Se reposant dans son village de Three Pines, le voilà qui accepte de reprendre du servie à l’académie de formation de la police du Québec gangrenée par le réseau de corruption créé par le super-intendant précédent (Francoeur). Nous retrouvons tous les personnages qui nous sont chers (Ruth, Jean-Guy, Isabel Lacoste, etc.). Par certains côtés, cet opus souffre des défauts des derniers Gamache (des options de recherche évidentes ne sont pas suggérées ou suivies, il y a des redites et des lenteurs) mais… Mais certaines pages sont d’une telle humanité; d’une telle sensibilité que cela emporte. Ici elle tisse ensemble souvenirs de la Grande Guerre (le vitrail de Three Pines), les affres des jeunes adultes en souffrance (familles brisées, abus, bizutage hors contrôle, etc.), le poids du deuil (même des décennies après). Il y a un petit côté Fred Vargas dans celui-ci (le lien à une histoire ancienne) ce qui ne gâte rien.