Dans une ville populaire du nord de l’Angleterre, trois jeunes filles sont amies, quoique fort différentes. L’une est une réfugiée juive allemande accueillie par un couple de quakers, une autre grandit avec une mère étouffante et un père cultivé mais fragile qui vit encore dans les tranchées de 14-18, la dernière est la fille unique d’une coiffeuse. Les trois sont brillantes et rêvent de l’université tout en ayant peur. Nous sommes en 1946 et nous allons entrer dans leurs vies avec l’immense talent de Jane Gardam. C’est bien d’un Bildungsroman qu’il s’agit. Je suppose qu’il y a une part d’autobiographie dans l’une des jeunes filles. L’ensemble révèle la sensibilité de Jane, sa capacité d’entrer dans les sentiments confus, parfois contradictoires, si humains, de ces jeunes filles ‘ordinaires’. Pour qui aime la littérature britannique, les portraits subtils attentifs à la vie intérieure des personnages. J’ai été un peu moins convaincu que par la trilogie Old Filth mais cela reste très bien.