C’est à l’Exode que le Rav Fohrman consacre cet ouvrage. Toujours avec la même méthode: une lecture serrée du texte, un sens aigu de la vulgarisation ( facilité d’accès) et un équilibre théologique toujours sûr. Il lit la section des plaies en montrant le jeu subtil entre Pharaon qui s’obstine et Dieu qui ‘endurcit’ son cœur’ sans pour autant supprimer son libre arbitre. Il rejoint bien les Pères de l’Eglise sur ce point. Il y a quelques répétitions dans la deuxième partie. Pour la première fois, j’ai trouvé qu’il aurait gagné à lire des exégètes chrétiens lorsqu’il montre les parallèles entre la séparation des eaux à la mer et celles des eaux primordiales à la création (car c’est un acquis ancien de l’exégèse critique): Il le dit très bien mais rien de nouveau sur ce point. En revanche, son analyse des parallèles entre la fin de la Genèse (et les obsèques de Jacob) et le scénario de l’Exode est très suggestif.