Le procureur Teodor Szacki est un trentenaire englué dans sa routine où des meurtres sordides entre poivrots sont le quotidien de son job. Mais voilà qu’un meurtre étrange se produit dans un bâtiment lié à l’Eglise où un psychothérapeute original effectuait une thérapie de groupe basée sur les théories de Bert Hellinger (la « Family Constellation Method », dont j’ignorais tout auparavant je dois dire mais qui rejoint fortement le proverbe biblique ancien: « Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants en ont été agacées »). A priori, l’un des quatre membres du groupe est le coupable mais est-ce si sûr? La vie intérieure de Szacki est très présente. Bien que marié a une femme séduisante et intelligente, il fantasme sur la jeune journaliste sans attraits particuliers mais dynamique et fine qui vient l’interviewait sur l’affaire. Au fur à mesure de l’enquête le passé s’invite dans l’affaire et rend la solution plus obscure. Le scénario imaginé est malin (presque trop) et peu vraisemblable (mais comment faire autrement pour tenir en haleine le lecteur qui en a vu d’autres?) et nous plonge dans une Varsovie contemporaine (2005) blasée, cynique et portée à la dépression chronique. Un polar quasi ethnologique porté par son personnage principal.