Un film écrit et réalisé par Kenneth Bi avec Jaycee Chan, Tony Leung Ka-fai et Angelica Lee. Le jeune fils tête brûlée d’un boss de la mafia de Hong-Kong doit être exfiltré précipitamment de la ville vers Taiwan pour échapper à un autre boss qu’il a humilié. Dans les montagnes taiwanaises, désoeuvré, il fait la connaissance d’un groupe jouant des tambours traditionnels chinois. Aimant la batterie, il veut l’intégrer mais ce groupe, qui vit d’une spiritualité quasi monastique taoïste, le soumet à un rude noviciat. D’abord réticent, il vit une conversion intérieure qui le transforme. Mais comment retrouvera-t-il Taiwan et son père? Opposant le monde bruyant, urbain et superficiel de Hong-Kong au monde rural, spirituel et traditionnel de Taiwan (une certaine Taiwan certes!), le film contient de belles séquences taïwanaises et constitue une belle introduction à ce qu’est une initiation, indissolublement corporelle et spirituelle. La difficulté, et partant le petit défaut, tient au fait qu’en voulant conserver, surtout à la fin, la dimension de thriller et de film de gangster, alors même que beaucoup d’éléments ont été passés sous silence, le film perd en cohérence. Mais il demeure une réussite.