Roman fantasy britannique. Sur une planète ‘autre’, formée d’un immense archipel, vivent des humains divisés en deux empires. Nous faisons connaissance avec Joron Twiner, un fils de pécheur, qui commande – bien théoriquement ‘ un black ship, dont l’équipage est fait de criminels. Voilà qu’une légendaire capitaine, Lucky Meas, vient le trouver et l’embaucher pour une mission secrète. La vie sur cette planète, et sur les bateaux, est dure, violente et dangereuse. On pense aux navires de la flotte anglaise au 16/17ème siècle (avec the « press gang »). Les péripéties s’enchainent avec bonheur, l’auteur prenant un grand plaisir à décrire le monde des navires et de la mer; il fait montre en outre d’une vraie imagination, à la fois linguistique et humaine, pour imaginer les créatures de ce monde et l’étrange organisation sociale de ce monde et il est heureux que cela nous demande un certain temps. J’ai été très marqué par le fait qu’il consacre pas mal d’attention et d’espace au système religieux de ce monde (habilement, en passant, ce qui fait que nous devinons peu à peu les formes de culte et la hiérarchie divine). Pas génial sans doute mais bien rythmé et imaginatif.