S’inspirant sans doute de l’histoire de sa famille, l’auteure nous emporte dans un récit fleuve couvrant la vie d’une famille juive séfarade établie depuis huit générations à Jérusalem dans les dernières années du mandat britannique et de l’indépendance d’Israël. Immense succès en Israël lors de sa sortie, ce roman décrit merveilleusement la vie dans ce quartier où tout le monde parle encore ladino… Une malédiction pèse-t-elle sur les femmes de la famille condamnées à épouser des hommes qui ne les aiment pas? S’efforçant d’être au plus près du style oratoire et des expressions de ce milieu, l’auteure nous parle d’amours impossibles, de fraternité (et surtout de sororité!), de jalousies et de non-dits parentaux qui empoisonnent la vie des enfants, de la vie tout simplement. C’est peut-être de la littérature féminine mais, pishkado y limon, j’ai été comme le public israélien: j’ai adoré.