Un film de Christopher Nolan avec John David Washington, Robert Pattinson, Elisabeth Debicki (mais pourquoi prendre une anorexique froide pour le rôle ?), Kenneth Branagh (ugly à souhait !), Himesh Patel, Dimple Kapadia, Michael Caine (30 sec !!) (2020). Il y a plusieurs manières de prendre ce film : y voir une sorte de James Bond survitaminé (et qui contient des scènes d’action à couper le souffle) qui ravira les amateurs du genre (dont je suis) ou se laisser prendre par la blabla spatio-temporel nolanien et s’énerver passablement du bullshit afférent (option tentante parfois mais que je n’ai pas choisie et je vais dire pourquoi…). Donc, un agent probablement britannique doit empêcher un méchant d’acquérir une arme dangereuse acquise au moment de la fin de l’Union soviétique: il est le ‘protagoniste’ du film alors même qu’il ne devine pas à quel point il l’est ‘vraiment’… Bref, on ne s’ennuie pas (même si la dernière heure est un poil longuette, la première est très bonne) mais on aimerait dire à Nolan de moins se la jouer… Qu’est-ce qui sauve sa boucle spatio-temporelle du ridicule total (alors même que cela permet quelques jolis effets spéciaux)? eh bien deux trois phrases à la fin qui donnent un sens à cette prétendue intervention des générations futures pour détruire notre monde: c’est à chaque génération de faire de son mieux pour agir bien et la catastrophe écologique que nous vivons est de notre responsabilité. Au fond, beaucoup de mots pour une morale basique – et juste – c’est toujours à nous d’agir hic et nunc. Ou, comme il est dit, au début ‘faut pas chercher à comprendre’ (= tout comprendre)(« Don’t try to understand it. Feel it ») et se bouger: leçon toujours valable…