Un film (Pixar) de Pete Docter et Kemp Powers (2020). Il s’agit d’un film d’animation, un peu dans la veine de Vice Versa (2015, du même Docter). Le projet est ambitieux, visuellement travaillé (notamment dans les scènes new-yorkaises). Un afro-américain, professeur de musique un peu désabusé, se voit, enfin, offrir la chance de sa vie, pour entrer dans un quartet de jazz, au piano, avec une chanteuse qu’il aime. Mais il a un accident et se trouve dans une sorte de limbes où les âmes se préparent à venir sur terre. Il y a des allusions assez drôles au gloubi-boulga pseudo spirituel de la littérature new age. La vision est entièrement (et assez surprenamment vu le scénario) sécularisée et le message final, in fine, assez plat: il faut saisir sa chance, faire ce qu’on aime et profiter à plein de la vie. J’ai trouvé le film moins unifié et cohérent que Vice Versa et en partie décevant. L’aspect très dualiste corps-âme, très grec au fond, est étonnant. Mais il y a quelques moments de grâce comme la deuxième rencontre avec la mère ou la scène avec la jeune étudiante dans les escaliers.