Rodrigo Díaz de Vivar (1043-1099), dit El Cid, le plus grand héros de l’histoire espagnole! Il fallait un peu d’inconscience à Arturo de se lancer dans sa vision de cet homme de légende mais a-t-il encore quelque chose à prouver de ses talents de conteur? Le chois fait est intéressant à plus d’un titre. Un roman court en trois tableaux. Il a choisi de se situer au moment où, exilé de Castille, Ruy décide de mettre sa poignée d’hommes au service du roi de la taifa musulmane de Zaragoza, Al-Mutaman. Nous sommes au plus près de l’expérience intérieure d’un guerrier professionnel du temps, un homme de fidélité et de foi, un homme ouvert au monde et adoré de ses hommes. Je n’ai pu m’empêcher de voir les nombreuses ressemblances entre son destin et celui du Roi David. Comme David, il a toujours voulu rester fidèle à son roi même quand celui-ci voulait sa mort; comme David, il a dû se mettre au service d’un souverain d’une autre foi, comme David, il a conquis une ville. Comme David c’était un homme de fidélité peu porté à l’expression pathétique, un homme de peu de mots. C’est le portrait d’un soldat, d’un homme sachant le prix du sang et le prix de la vie, d’un époux fidèle que dresse de façon crédible et étonnamment sobre Perez Reverte.
Masseys
Livre très actuel même ci l’époque n’est pas l’as même