En 1941, Staline décide de déporter des milliers de Baltes dans des camps de travail en Sibérie. Avec sa mère et son frère, la jeune lituanienne Dalia, âgée de 14 ans, arrive à l’issue d’un exténuant voyage dans un camp au bord de la mer arctique. Elle va, grâce à une force vitale peu commune, survivre. En 1949, de retour en Lituanie, elle transcrit ses souvenirs sur des bouts de papier qu’elle enterre dans son ardin. Ils ne seront retrouvés qu’en 1991, quatre ans après sa mort. Entre temps, elle avait été déportée une seconde fois et au retour réussi à devenir médecin sans jamais se compromettre avec le régime. C’est un récit assez bref, sobre, d’où une puissance peu commune. L’évocation des chants lituaniens fait aimer ce peuple fort et doux à la fois. Avec d’autres souvenirs des camps, il pourrait s’intituler: comment survivre en enfer? Une œuvre d’une authenticité absolue et révélant une admirable force d’âme…