Un film de Albert Dupontel avec Cécile de France, Albert Dupontel, Uri Gavriel et Nicolas Marié. Pierre-Henry Mercier est candidat à la présidentielle en France et nous approchons du moment décisif. Il est bien placé dans les sondages. Une sorte de clone de Sarkozy avec dix ans de plus. Une jeune journaliste politique, qui avait été exilée aux sports, est rappelée pour suivre la campagne et elle flaire quelque chose de louche dans le candidat et son entourage. Une enquête totalement improbable démarre alors révélant des secrets incroyables. La vraisemblance n’est pas le souci de Dupontel mais, comme toujours, il est à la fois original et frais. C’est une sorte de conte politique. Les séquences comiques du film doivent beaucoup au journaliste du foot (Nicolas Marié) qui accompagne benoîtement la journaliste intrépide. J’avoue que je n’ai pas trop compris le rôle des Israéliens (à l’accent impeccable d’ailleurs) dans le scénario (pour qui roulent-ils? et pourquoi sont-ils là??). La satire politique est plutôt bien vue (même si les électeurs de droite ou d’extrême droite seront furibards!) et la manière dont Dupontel choisit de faire passer son message humaniste est plutôt élégante: on évite le discours moralisateur et l’on rit aussi. Il y a cependant quelques longueurs et le scénario, qui tenait sur un ticket de métro, aurait gagné à tenir sur une feuille A4. Mais on passe plutôt un bon moment et le film tient la route (avec une petite baisse de régime dans le dernier tiers quand même, ce qui est classique dans les comédies)