Une série (HBO) de John Milius, William J. MacDonald et Bruno Heller, avec Tobias Menzies (excellent Brutus), Hinds (non moins bon César), Kevin McKidd, Ray Stevenson, Indira Varma (Niobe), James Purefoy, Polly Walker (excellente Atia), Lindsay Duncan, Chiara Mastalli, en 22 épisodes d’environ 50′ en deux saisons (2005-2007). Cette série célèbre raconte la fin de la République et la transition de César à Auguste. Nous prenons César à Alesia, avant le Rubicon, et nous allons jusqu’à l’avènement d’Octave Auguste. La série se veut ultraréaliste et ne recule pas devant le sang, la violence et le sexe, de façon parfois complaisante. Les acteurs sont bons et la fidélité aux événements historiques est grosso modo correcte (voire très correcte). Outre les personnages historiques connus, la narration s’attache à deux soldats vétérans de Gaule, Lucius Vorenus et Titus Pullo (noms cités par César dans la « La guerre des Gaules ») qui se trouvent astucieusement mêlés aux événements historiques réels. L’ascension de César permet de comprendre le populisme dans son essence atemporelle; on voit aussi le rôle des femmes, caché publiquement mais réel derrière les rideaux. Humainement, les liens nés de la fraternité militaire se révèlent les plus forts. J’ai aimé aussi l’effort de décrire la religiosité romaine dans nombre de ses aspects (autels domestiques, prêtres et vestales, augures et incantations, funérailles et mariages, etc.). La reconstitution de Rome sonne juste. Cela dit, âmes sensibles s’abstenir…