FILM – 02/11/2016 – de Katell Quillévéré avec Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner
Comme de nombreux lecteurs, le livre de Maylis de Kérangal (tout comme la citation complète de Tchékov prise comme titre) m’avait beaucoup frappé. L’adaptation est honnête mais, comme de juste, ne peut rendre compte de toute la richesse de l’écrit et notamment la dimension chorale qui fait que tous les personnages ont une épaisseur. Ici le choix a été fait de se centrer sur les parents du donneur et sur la receveuse et sa famille. Seul subsiste, tout de même, l’infirmier spécialisé, magnifique personnage de passeur de vie, capable d’être à l’écoute et d’encaisser, très bien joué par Tahar Rahim. La première partie est très bonne et fidèle au livre. J’avoue que la deuxième, avec un changement narratif politiquement correct dont le sens m’échappe, m’a paru plus plate et la musique y est trop pesante. Dommage car les moments de pure humanité sont là et ce sont eux qui donnent son poids au film.