Un film de Steven Spielberg avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, T. J. Miller, Simon Pegg et Mark Rylance. Dans un futur assez proche, dans un monde (les USA) appauvri et pollué, un jeu vidéo mobilise les jeunes (et moins jeunes) du monde entier: son inventeur a promis le contrôle du jeu à qui réussirait à obtenir trois clefs cachées dans le jeu. Un jeune homme va tenter d’y parvenir, obtenant la collaboration virtuelle puis réelle d’un groupe de jeunes également joueurs. Fourmillant (m’a-t-on dit) de références à un grand nombre de jeux vidéos, le film reproduit les images et les codes de ces jeux. Ces allusions font l’efficacité du film pour les adeptes des jeux vidéos avec un effet madeleine, effet complètement raté avec moi qui n’appartient pas du tout au public visé par le film. Ce qui est dommage je trouve, c’est que l’aspect de critique politique et sociale passe complètement au second plan (alors qu’il est potentiellement intéressant). La fin est à cet égard révélatrice: alors que nous avons vu combien ce virtuel est aux mains de gens sans scrupules et crée des addictions qui éloignent les humains déjà tentés par le désespoir de la vraie vie, le nouveau boss décide simplement de fermer le jeu deux jours par semaine (curieusement le mardi et le jeudi?) et se replonge dans son bonheur privé. Un film ludique pour grands enfants qui élude les questions politiques (tout en appuyant son propos sur une solidarité adolescente multicolore très consensuelle) et n’atteint pas à la puissance de « Children of Men » de A Cuarón par exemple…