Un film de Mario Martone, avec Toni Servillo, Maria Nazionale. Eduardo Scarpetta, le personnage central, magnifiquement interprété par le grand Servillio, fut un immense acteur comique populaire napolitain au début du 20ème siècle. Le film en montre le côté à la fois génial et terrible, notamment par la polygamie qu’il instaura chez lui, ayant (notamment) des enfants avec sa femme et la nièce de celle-ci. Le choc avec d’Annunzio, présenté ici dans toute sa vilenie, qui lui fit un procès, fut rude. Largement joué en napolitain d’où les sous-titres en italien, le film a quelques longueurs et hésite sans cesse (volontairement je pense) entre le drame nostalgique d’un acteur, et d’un homme, sur le déclin de sa vie et la puissance d’une vis comica et d’une force de vie qui emporte tout. Il vaut surtout pour qui aime Naples et le théâtre. Mais la seule scène finale vaut le film.