Nous retrouvons Bernie Gunther en 1956 poursuivi par les hommes de E. Mielke, le chef du SED, mais très vite nous sommes en 1939 sur une autre affaire à Berchtesgaden où Gunther est envoyé par Heydrich lui-même pour « aider » Bormann! J’avoue que j’aurais préféré rester en 1956… La médiocrité humaine, la corruption vénale et la brutalité des prétendues ‘élites’ nazies n’est pas vraiment une découverte. L’enquête est subtile et bien menée, le contexte alpin bavarois bien décrit et les personnages crédibles. Le nihilisme basique et les attaques anticléricales gratuites de Gunther m’ont cela dit un peu agacé par leur répétitivité (je trouve que le prêtre lorrain a tout à fait bien réagi d’ailleurs!!). Mais les bons dialogues troussés par Philip Kerr se laissent toujours déguster avec plaisir.