La vie ordinaire d’une femme élevant seule ses deux enfants, 15 et 8 ans, dans le Paris des Buttes Chaumont où elle vient de débarquer (venant de Toronto). Ce film a beaucoup d’atouts: des acteurs remarquables (Virgine Efira montre, après l’excellent Victoria, une autre facette de son talent; elle n’est pas flamboyante juste simple et crédible), une réalisation nerveuse, fine et sans prétentions au service de l’histoire. Mais il y a deux défauts non négligeables et liés. Tout d’abord la vraisemblance de la fin et ensuite la moralité de ladite décision ultime. Par certains côtés, cela pourrait rappeler le dilemme de Catherine Zeta-Jones dans Traffic: la mise en cause de mon enfant m’entraîne(rait) à l’illégalité. Sauf qu’ici il ne me semble pas qu’il soit question de vie ou de mort. Cette réserve énoncée, ce film est efficace: le malaise d’un adolescent est magnifiquement interprété par le jeune Renan Prévot tandis que Virginie Efira incarne une mère puisant dans toutes les ressources de son courage maternel pour faire face.