Un film de Gaël Morel avec Sandrine Bonnaire et Mouna Fettou. Une ouvrière se voit proposer – de façon purement formelle – un reclassement au Maroc car l’usine de textile française où elle travaille ferme et délocalise à Tanger. A la surprise générale elle accepte. Veuve, coupée de son fils monté à Paris et avec qui elle ne communique plus, elle décide d’accepter. Là-bas, la choc culturel – la place des femmes dans la société, la pression discrète des islamistes, la dureté des conditions de travail – va mettre sa résolution à dure épreuve. Pourtant des liens amicaux vont se nouer avec la famille de la pension qui la loge. Très centré sur le jeu de S. Bonnaire (qui ne me convainc pas totalement), le film a les atouts d’un film social français. Il en a aussi hélas les défauts. ‘Humaniste et généreux’ comme dit Telerama mais parfois lourdingue et manquant de rythme. Il vaut pour le regard sur une grande ville marocaine contemporaine, par la réflexion sur la relation mère/fils quand l’éducation, les choix de vie et l’éloignement géographique ont coupé les liens. C’est un touchant portrait de femme…