Jérôme Clément nous livre un hommage touchant à sa mère juive russe qui était restée extraordinairement discrète sur sa famille. Il raconte son départ et revient sur sa vie. Et notamment la traversée de la seconde guerre mondiale. En passant, il montre très bien le poids des silences sur une vie et combien il est impérieux pour un être humain que de savoir la vérité sur ses origines. Son père est un bon exemple de père mutique. Il écrit: « quand je pose des questions, on me répond souvent: ‘ Allez, va jouer’ ou ‘on t’expliquera plus tard’. Plus tard, toujours plus tard, quand je serai grand. J’ai envie d’être grand, de comprendre, de savoir. Mais comment m’y prendre pour les faire parler, se parler, me parler? ». C’est simple, attachant et universel…