Courez lire ce recueil de quatrains de Pierrick de Chermont. Je n’y connais rien en poésie mais Pierrick me semble avoir été touché par une lumière qui vient de loin… Ces poèmes sont enracinés dans le nu de la vie mais nous évoquent des habits célestes… Ils sont mélodieux sans jamais être obscurs… Ils parlent de la vie sans jamais oublier la mort…Ils sont légers sans cesser d’être profonds… Ils sont incroyablement originaux tout en étant simples… Ils sont joyeux sans oublier d’être graves… Ils chantent même lorsqu’ils pleurent… Ils sont spirituels sans jamais être pieux… Et comment ne pas en partager un seul pour en donner le goût ?
« Au sortir de la nuit, les capucines assaillent la prairie de leurs couleurs. La pluie les enchante, tandis que le vent se lève. Et se frotte au talus. « Pourquoi nous regardes-tu ? » « Je voudrais être des vôtres, répondit-je. Je vous réciterais le monde et nous nous aimerions. » « Tu es ridicule : que feras-tu quand la couleur nous quittera ? Marche plutôt vers ce que tu cherches. » Alors comme un chien en maraude, j’ai appris à considérer Dieu comme le petit frère d’un talus de capucines. »