Un film de Ivan Calbérac avec André Dussollier, Sabine Azéma, Thierry Lhermitte. Un général à la retraite, homme de principe mais pas psychorigide non plus, découvre par hasard que sa femme a eu une aventure il y a plus de 40 ans et cela le met en crise: il se met en tête de se venger. Il a trois enfants: un aîné correspondant à ses souhaits – militaire et père de famille nombreuse – et deux cadets qui, eux, échappent à son modèle et qui souffrent de ce jugement implicite permanent. S’ensuivent des péripéties plutôt prévisibles mais bien menées. Cela permet au scénariste, bien dans l’esprit de Nakache et Toledano, de plaider pour la tolérance et le respect, et, en passant, de faire en réalité un bel éloge du couple et du couple âgé. Trois choses m’ont bien plu: d’abord le jeu excellent des deux acteurs principaux (certes le général est un peu ridicule mais c’est le scénario qui veut cela et Dussolier nous fait rire), ensuite le fait que la carte ‘catholique’ n’est pas brutalement joué pour discréditer le personnage (même si la mention de la fidélité au serment fait devant Mr le maire m’apparaît un tantinet invraisemblable pour le bonhomme) et, enfin, le fait qu’in fine c’est une vision tendre et réaliste à la fois du mariage qui est proposé. Il y a un désir profond de communion, une joie des souvenirs partagés, une tendresse faite de petits riens, une sortie réelle de la solitude qui peut être une vraie bénédiction.