Quelle incroyable vie que celle de cette jeune aristocrate russe prise dans les remous de la révolution de 1917! Cultivée, passionnée, incroyablement classe, elle fascine ses interlocuteurs. Si certains passages relèvent davantage de la littérature féminine (pas d’offense… et cela ne manque pas de charme), le souffle romanesque de l’histoire et la personnalité de Moura si attachante sont tels que l’on est pris par le désir de découvrir comment elle va échapper à Peters, à Yagoda, à Zinoviev et in fine à Staline lui-même. Bref on (re)découvre les folles années 20, les russes blancs désargentés de Nice et Paris, les premiers agents secrets britanniques (pas très efficaces mais si flamboyants!), la misère extrême de la Russie soviétisée, la vie de Maxime Gorki et HG Wells. Un beau roman pour l’été (et même avant!)…