Un film de François Ozon avec Nadia Tereszkiewicz, Rebecca Marder, Fabrice Luchini, Dany Boon, André Dussolier, Isabelle Huppert. Paris, 1935, Madeleine Verdier, une jeune actrice qui rêve de devenir actrice mais n’a pas percé, a rendez-vous à Neuilly dans sa villa avec le riche producteur Montferrand (drôle d’impression de bien connaître le décor puisqu’il s’agit de la Villa Empain visitée à Bruxelles l’an dernier!). Mais voilà que, peu après, on le retrouve assassiné! Est-elle la coupable? L’enquêteur et le juge le croient: elle va revendiquer ‘son crime’ accédant ainsi à la notoriété tandis que Pauline, sa colocataire avocate, la défend. Tiré d’une pièce de théâtre de l’époque, le film a le charme des comédies des années 30, une sorte de Lubitsch qui aurait pris un accent féministe. Le film est vif, drôle et magnifiquement interprété: non seulement les deux héroïnes sont parfaites – Nadia Tereszkiewicz a effectivement la frimousse d’une starlette des années 30 et Rebecca Marder est juste sublime – mais les seconds rôles sont tous parfaits (Michel Fau, Félix Lefebvre, Régis Laspales, Daniel Prévost et Olivier Broche, le merveilleux greffier). La dimension féministe est forte mais il y a Palmarède (le Marseillais!) qui rachète, en partie, la gent masculine (et aussi un peu Raton le journaliste): un excellent divertissement, engagé certes mais surtout déterminé à réaliser une comédie pétillante à souhait…