Une série (Amazon) de 8 épisodes de 30′ (2019) avec (entre autres) Anne Hattaway, Dev Patel, Catherine Keener, Sofia Boutella. Inspirée d’une chronique du journal New York Times, cette série est, dans l’ensemble, un petit bijou. Très bien jouée, très new yorkaise, fine, touchante, intelligente, délicate, jamais vulgaire ou racoleuse, d’une profonde humanité. Les huit épisodes sont indépendants et racontent chacun une configuration d’amour plus ou moins originale. Les deux premiers sont merveilleux de sensibilité et de finesse.
Maintenant quelques mots sur chacun (les personnes désireuses de se faire davantage surprendre peuvent arrêter là la lecture!)
Le premier concerne une jeune étudiante à NY qui a du mal à trouver l’amour et qui est proche du vieux portier albanais de son immeuble. 4,5
Le second décrit une belle histoire d’amour contrariée et son issue suite à cette chose rare et belle: un coeur à coeur profond et unique entre deux personnes, deux humains, d’âge et de sexe différent mais qui réussissent à ouvrir leur âme avec franchise et à en être tous deux illuminés. 4,7
Le troisième est le récit d’une jeune femme qui a du mal à vivre avec la faiblesse psychique qui est la sienne. Une grande Anne Hathaway… 3,8
Le quatrième décrit la crise conjugale d’un couple ayant la cinquantaine. Remarquable et réaliste (et point cynique, ô miracle!, et touchant au pardon). 4,3
Le cinquième est très touchant: un jeune couple vient de se rencontrer et se plaît: un incident domestique va leur permettre de s’ouvrir l’un à l’autre d’une façon qu’ils n’imaginaient pas et de goûter le bonheur de sortir de leur personnage pour s’avouer leurs faiblesses. 3,5
Le sixième porte sur l’histoire d’une jeune femme qui est désespérément à la recherche d’un père tant le sien est parti trop tôt: cela va la mettre en délicate posture. Original mais très convaincant in fine ai-je trouvé… 3,3
Le septième porte sur le désir d’enfants d’un riche couple mixte (noir/blanc) d’homosexuels, qui les amène à rencontre une étonnante mère porteuse. Bien joué mais un peu (sic) invraisemblable. 3,2
Le huitième raconte l’histoire de deux personnes âgées qui retrouvent l’amour. Tendre et touchant, réaliste et fin. 4,2
SAISON 2 (2021)
Bien que moins réussie que la première, et qu’ayant une dimension politiquement correcte ( 2, 4, 5, 7) elle comprend l’un ou l’autre bel épisode (le 1 et le 8 surtout). L’ensemble reste humain et délicat ce qui est une qualité rare et heureuse.
Le premier nous parle de nostalgie, de souvenirs, de corps incarnés, du deuil, le tout en Irlande, le plus beau peut-être. 4,3
Le second part encore d’un syndrome de santé (cf. saison 1, 3), le tout dans un contexte interracial. Sympa. 3,3
Le troisième est encore en Irlande, une vraie rencontre romantique (au temps du Covid!) mais est coupé trop court! 3,4
Le quatrième et le cinquième sont des histoires sur deux ados, l’une interraciale et l’autre lesbienne. Pas très originales mais délicates. 3.
Le sixième est une curieuse histoire de divorce, tendre et surprenante. 3,6
Le septième est gay et… peu surprenant. 2,5
Le huitième est le deuxième meilleur après le premier sur un couple qui se retrouve en Angleterre. 3,9.