[Les mesureurs du monde, Actes Sud 2007] En chapitres alternés de taille variable, l’auteur raconte les vies incroyables de deux des plus grands génies des sciences des trois derniers siècles, l’explorateur Alexander von Humboldt et le mathématicien Carl F. Gauss. Ils sont à la fois fascinants et pitoyables, si terriblement névrosés et si profondément humains. La plume est vive et la matière foisonnante. Le roman file sans s’appesantir. Au fond, c’est tout ensemble la grandeur et l’ubris des Lumières qui sont mises en valeur car l’on sait maintenant ce qu’a donné cette volonté farouche de ‘mesurer’ le monde… Malin mais pas si profond in fine.