Un film de Pietro Marcello avec Luca Marinelli, Carlo Cecchi, Jessica Cressy (2019). Il s’agit d’une adaptation originale du célèbre roman (1909) de Jack London qui comportait une forte dimension autobiographique. Il est transposé à Naples. Un jeune prolétaire napolitain aimerait devenir cultivé, écrire: il rencontre une jeune fille de la haute société et ils tombent amoureux, mais que peut devenir leur histoire? Le réalisateur a choisi de parsemer son film d’images d’archives de la vie des quartiers populaires de Naples des années 20 aux années 60: elles ont une force étonnante. Il maintient d’ailleurs un flou sur la période dans laquelle se déroule l’histoire dont il entend ainsi montrer sans doute le côté intemporel. Le montage prend son temps et rend hommage à ces milieux populaires d’Europe d’il y a 70 ans, du temps où il y avait des enfants en Italie, des amis capables de prêter une chambre au débotté, des usines et des ouvriers, des idéaux et des syndicats. Très fidèle au livre, et très italien en même temps (une bonne part du script est en dialecte napolitain), c’est poétique, décalé, plein de grâce et constitue un bel hommage à Naples et à J. London.