Un film de Oliver Hermanus avec Bill Nighy et Aimée Lou Wood. Le scénario, écrit par Kazuo Ishiguro, est un remake de Ikiru, un film de Kurosawa de 1952 (lui-même inspiré de Tolstoi). A Londres, en 1953, un fonctionnaire d’une extrême banalité mène une vie plus qu’ordinaire. On lui annonce une maladie grave ce qui l’amène à changer son attitude envers la vie grâce notamment à une jeune femme solaire, Mlle Harris, symbole de la grâce. Comment ressusciter avant de mourir? Ce film illustre à merveille cette question de la véritable naissance. Poétique, métaphysique, radicalement humain. L’écriture, toute en understatements quintessentiellement british, est un régal. Il est porté par les deux acteurs principaux, notamment Bill Nighy, nommé aux Golden Globes. Je ne regrette qu’une chose, que le contenu de la lettre ultime au jeune homme ne soit pas communiqué (même si mon hypothèse personnelle est qu’il évoque le nom et les qualités de Mlle Harris). Un bijou de sensibilité et d’humanité (amateurs de films d’action à haut contenu d’adrénaline s’abstenir…).