Un film de Ziad Doueiri avec Adel Karam et Kamel El Basha. Superbement interprété (les deux acteurs principaux collectionnent les prix), bien réalisé, ce film m’est apparu remarquable à tous points de vue. Il parle du poids de la mémoire, du traumatisme, des mots et des silences. Un chrétien libanais proche des FL se heurte, apparemment pour une broutille, à un chef de chantier palestinien habitant un camp de réfugiés UNRWA. Il refuse les facilités et les amalgames: Pour que réconciliation se fasse, il faut que les choses soient dites, que la souffrance puisse être écoutée, que l’on sorte d’une compétition des victimes. Un récit terriblement humain et poignant. Une très belle réussite.