Dans de très courts chapitres, des vignettes d’une page ou deux, l’auteur nous livre un portrait en clair-obscur de sa mère disparue lorsqu’il était enfant. Il ne s’agit pas vraiment d’un roman ou d’un récit. Petit à petit des bribes d’information nous parviennent, éclairant partiellement un être qui nous échappe sans cesse. Ce qui est certain, c’est le creux, la béance d’un manque qui pèse sur le narrateur. L’écriture est extrêmement sophistiquée, d’un français élégant et suranné. Au fond, je l’ai reçu comme une suite de courts poèmes en prose.