Marilynne Robison réussit un étonnant portrait de femme. Toujours situé à Guilead, le récit tisse ensemble de façon inséparable, sans confusion ni séparation, compte rendu réaliste des conditions de vie des errants dans le Midwest de la dépression et de la grande sécheresse et dialogues religieux (ou monologues) d’une crédibilité absolue. Peu d’auteurs ont parlé avec autant de justesse de la condition croyante et de ses défis. Le tout avec une construction narrative très subtile qui nous emporte sans jamais nous perdre.